Mörbääck – Le Biberon des Durs à Cuire
Dans le clan des Skölliques, y’avait du fier guerrier, du barbu taillé à la hache, du berserker prêt à charger la bite au vent sous une tempête de flèches. Et puis… y’avait Jeãnmïch.
Ah, Jeãnmïch… un être à part. Un cas d’école, comme on dit. Le syndrome de l’adulte enfant qu’ils appelaient ça, mais entre nous, c’était surtout une sacrée feignasse attachante. Trancher des têtes ? Trop violent. Ramer sur le drakkar ? Trop fatigant. Monter la garde ? « J’ai peur dans le noir », qu’il disait.
Alors, à défaut d’être un guerrier utile, il devint un compagnon incontournable. Toujours une bouteille de vieux bourbon Kentucky dans une main et un biberon de lait concentré dans l’autre, ce qui lui donnait une sacrée tendance à coller aux basques du premier qui passait.
— « Dis, pourquoi les flèches, ça fait mal ? »
— « Jeãnmïch, lâche-moi la jambe, bon sang… »
— « Dis, pourquoi les boucliers, c’est rond ? »
— « Parce que sinon, ça s’appellerait des portes, abruti ! »
À force de l’avoir constamment greffé aux tibias, le clan lui trouva un surnom bien senti : « le Mörbääck ». Parce que comme le morback, une fois qu’il te chope, c’est foutu.
Et puis un jour, en vidant son biberon d’un trait après une gorgée de bourbon, l’illumination fut divine.
— « Eh mais… les deux ensemble, c’est une tuerie ! »
Un coup de barrique plus tard, le Mörbääck était né. Un e-liquide sucré, onctueux, un brin réconfortant, mais avec la claque virile d’un bourbon millésimé. Un truc à te faire revendiquer le droit au biberon jusque dans le grand hall de Valhalla.
Alors tire une bonne latte de Mörbääck et laisse-toi envahir par ce doux équilibre entre l’enfance et le vice. Et si jamais tu sens quelqu’un s’agripper à ton mollet, t’étonne pas… c’est peut-être Jeãnmïch qui revient réclamer sa part.






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